Véronique Aubergé
Chercheur CNRS/INSHS au LIG, responsable méthodologique de Domus-LIG/MaCI, co-dir du master Industries de la Langue, porteur de la Chaire industrielle d’excellence Robo’ethics de la Fondation Grenoble INP.
Carrière
Elle obtient en 1991 une thèse en Informatique et en Linguistique après 4 ans ingénieur de recherche R&D dans la société OROS (Meylan) et entre au CNRS en 1992, après 2 ans ATER en informatique à l’ENSIMAG et d’enseignements de sciences du Langage et Sciences Cognitives à l’Université de Lettres et Langues et à l’Université de Sciences Humaines et Sociales de Grenoble. En contrat de recherche à l’ICP depuis 1983, devenu GIPSA lab, avant d’intégrer le LIG en 2012, ses travaux ont porté sur l’orthographe, la phonétisation, la prosodie, l’apprentissage des affects dans les langues, les émotions dans les interactions humaines, la construction de la relation socio-affective, avec des applications en synthèse vocale expressive et puis récemment en robotique sociale. Elle a dirigé des projets nationaux et internationaux avec des laboratoires, des industriels TPE et PME ou des grands groupes (ATT, Bell Labs, ATR, Orange Labs…). Elle a développé une méthode expérimentale participative et écologique de co-construction des théories, modèles, données et technologies (FractaLL) qui, appliquée au robot social, le place comme instrument d’observation et validation des comportements humains : elle propose une théorie cognitive de la représentation de soi et de l’autre (Dynamics of Affective Networks for Social Entities – D.A.N.S.E.) qui inscrit l’interaction humaine dans une dynamique évolutive de la relation et de l’attachement (glu socio-affective). Mettant l’humain au centre d’un Living Lab oeuvrant pour une éthique émergente et inclusive des nouveaux outils numériques, les citoyens et acteurs sociétaux dans leurs différents rôles, les industriels en partenariat étroit avec les chercheurs, co-construisent des applications raisonnées pour une interaction personne-robot dédiée à l’utilité et au confort relationnel pour la personne, et dont le but est de ramener l’humain vers l’humain. Les personnes fragiles (âgées, malades…) en sentiment d’isolement sont des acteurs privilégiés de ce « micro-observatoire vivant » des changements : le robot social RobAir Social Touch du fablab FabMSTIC est transformé au travers de notre expérience collective de cette intelligence sociale artificielle qui pointe sur la transformation culturelle des relations humaines.