France Heller, médecin de médecine physique et de réadaptation pédiatrique, expérimente le robot PARO auprès d’enfants hospitalisés dans le service de soins de suite et réadaptation (SSR) de Ty Yann (fondation Ildys, Brest). Ces enfants sont hospitalisés suite à un accident, une maladie chronique grave, une maladie orthopédique, dans le cadre de douleurs chroniques voire en soins palliatifs. Les apports de PARO pourraient être multiples : distraction de l’enfant d’une douleur ou d’un stress possibles lors de soins invasifs ou de bilans difficiles, réduction de l’angoisse vécue lors de l’hospitalisation, encouragement de la communication verbale et non-verbale entre l’enfant et le personnel soignant et stimulation des enfants notamment ceux qui ne peuvent pas ou difficilement communiquer.
Tout d’abord, l’évaluation des effets de PARO sera effectuée à l’aide à de fiches d’évaluation destinées aux institutions gériatriques. Ensuite, ces dernières seront adaptées à la fois au SSR de Ty Yann et aux échelles d’évaluation de la douleur, de la qualité de vie et de la communication. Et enfin, l’équipe mettra en place un projet de recherche scientifique autour de PARO.
Un premier bilan indique que dans l’ensemble les enfants sont curieux, montrent une certaine impatience à toucher sa fourrure blanche, se mettent à lui parler, à le caresser, à lui sourire, le suivent des yeux et émettent des sons voire des mouvements (imitation) en réponse à ceux émis par PARO.
Ce projet vient d’être récompensé par le prix de pédiatrie sociale 2017 de la Fondation Mustela en partenariat avec la Société Française de Pédiatrie (SFP). Selon France Heller, ce seraient environ 500 enfants qui pourraient bénéficier de ce robot compagnon affectif chaque année à l’hôpital.
Bien entendu, son usage sera déterminé par l’âge, les besoins et les envies de l’enfant, l’accord des familles, la formation du personnel soignant et les contraintes (temporelles, matérielles…) du service.
C.D-B