Les sauts des écureuils d’Amérique du Nord pourraient-ils rendre les robots plus agiles ? Une équipe de recherche dirigée par Dean Culver de l’Université de Californie à Berkeley (États-Unis) observent le modèle comportemental des écureuils arboricoles afin d’améliorer l’autonomie, l’équilibre et l’agilité de certains robots. Ce projet est financé par l’armée américaine, la National science foundation et le National institutes of health.
Dean Culver et son équipe étudient le déplacement et en particulier les sauts des écureuils. Ce petit animal arboricole est capable, en une fraction de seconde, de prendre des décisions calculées et réfléchies comme sauter de branches en branches. Il peut analyser rapidement la disposition spatiale des éléments l’entourant (branchage, distance…). Cela lui permet de se déplacer à des vitesses très élevées dans des environnements complexes et de se rattraper avec aisance en cas de mauvaise préhension.
En copiant cet animal, ces chercheurs américains souhaitent modéliser les prises de décision de l’écureuil roux et l’implanter dans un robot. Il pourrait ainsi calculer la faisabilité d’un parcours pour franchir un obstacle voire le contourner et réaliser un saut. L’objectif est bien est de réussir à comprendre quels sont les mécanismes de prise de décision qui permettent à l’écureuil de sauter aussi rapidement d’un obstacle à l’autre, et surtout à l’imiter.
Ce biomimétisme permet d’observer, de comprendre et copier un comportement naturel chez l’écureuil d’Amérique du Nord avant de le reproduire et l’implanter dans un robot agile.
Cécile Dolbeau-Bandin